La Madone
I
Vous m'avez donné, Madame,
Un étrange chapelet
Qui m'a pris le cœur et l'âme
Comme un agile filet !
Où sont mes goûts de naguère ?
On me disait libertin !
Aujourd'hui je n'ai plus guère
Que des soifs de sacristain.
Je me prosterne et je prie,
Chaque jour à deux genoux,
La bonne Vierge Marie
Qui, d'en Haut, veille sur nous.
II
Je récite l'Angelus,
Brûlant d'une ardeur nouvelle !...
Mais ne vous étonnez plus...
Mon secret - je le révèle !
Au fond du ciel étoilé
La Vierge m'est apparue
Découvrant son front, voilé
Par un grand manteau de nue !
J'ai cru... N'ai-je point rêvé ?
Oui j'ai cru... Dieu me pardonne !
En bredouillant mes Ave
Que c'était vous la Madone.
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