YayBlogger.com
BLOGGER TEMPLATES

dimanche 12 janvier 2014

Préface

Nous avons choisi le thème de l’amour car c’est quelque chose d’universel qui uni les êtres par des liens très forts. L’amour a un pouvoir très important sur les pensées de l’homme et a une grande influence sur les choix qu’il peut avoir à faire dans la vie. Dans notre étude, nous avons choisi l’amour fusionnel entre deux êtres à travers septs poèmes de différentes époques. Celui peut connaître des hauts et des bats durant une relation, ou lorsque l'on est en quête d'une véritable amour. Notre vision des choses est influencé par ce que l'amour nous apporte. Depuis des siècles, et des siècles, l'homme ressent le besoin de transmettre ses expériences, ses quêtes, ses sentiments à son prochain. L'écriture est un des nombreux moyens de conserver nos pensées. La littérature a connut de nombreuses péripéties mais ce sujet reste toujours actuelles. C'est aussi un moyen de faire comprendre à l'être aimé ce qu'il représente a nos yeux, et de lui montrer de ce que l'on ressent. Nous avons choisi un petit "best of" de poèmes qui abordent ce sujet de différentes façons. Comme vous pourrez le constater par la suite, Baudelaire est un de nos poètes favoris.

Nous avons choisi un classement chronologique afin de montrer comme le titre de notre blog l'indique que l'amour est un sujet qui reste présent à chaque époque depuis la nuit des temps.

Bonne lecture ! En espérant que les poèmes sélectionnés vous inviterons à réfléchir sur votre vie amoureuse, ou vous inspirerons dans un futur proche. 

Accrostiche pour mon amour de Hubert Mordain

Accrostiche pour mon amour

Je n'ai jamais été autant amoureux,
Et je ne me suis jamais senti aussi heureux.

Tu es si douce et si belle,
Adorable et charmante comme une Hirondelle,
Il m'arrive même de comparer ta peau à la dentelle,
M'imaginant caresser une douce gazelle,
Elégante, distinguée et très naturelle.

Mon amour pour toi est inqualifiable,
On peut même dire qu'il est inestimable,
Ne quittant jamais mon esprit, il est indissociable.

Tu m'apportes tellement, " mon cœur ",
En amour, mais aussi en bonheur,
Ni toi ni moi ne comptons toutes ces heures,
Durant lesquelles nous nous disons des " douceurs ",
Reparlant des moments tendres et charmeurs,
Et aussi quand règne cette sorte de bonne humeur.

Avec autant de joie et d'amour,
Mon histoire est plus belle de jour en jour,
Ou se succède tendresse et délicatesse tour à tour,
Unique et doux comme du velours,

Romantique et délicieux comme une pomme d'amour

Hubert MORDAIN est né le 18 septembre 1970 à Vesoul (Haute Saône).
Passionné de lecture, de musique et d’écriture, il reste très attaché à sa région d’origine, la Franche-Comté, et de Paris, sa ville préférée.
A travers « Tranches de vie », son premier livre, il nous laisse entrevoir quelques facettes de son univers. 
Le Baiser (1907-1908) par Gustav Klimt, illustre un couple amoureux, comme doit l’être l’auteur et la femme dont il parle. Il embrasse sa bien aimée avec tendresse, ce gestion beau a l'air plein d'amour.


Zwei Segel von Conrad Ferdinand Meyer

Zwei Segel

Zwei Segel erhellend die tiefblaue Bucht!
Zwei Segel schwellend zur ruhiger Flucht!
Wie eins in den Winden sich wölbt und bewegt,
wird auch das Empfinden des anderen erregt.
Begehrt eins zu hasten, das andre geht schnell,
verlangt eins zu rasten, ruht auch sein Gesell.

Traduction :

Deux voiles éclairant une crique bleue !
Deux voiles se gonflant, et fuyant en paix !
Comme un dans le vent ils se bombent, et bougent,
ce qui excitent le sentiment de l'autre.
Lorsque l'un souhaite que l'autre se hâte, celui se dépêchent,
Lorsque l'un demande à l'autre de s'arrêter, son compagnon se calme.


Zwei Segel fut écrit par Conrad Ferdinand Meyer en 1882. Il est né durant l'année 1825 et meurt en 1898. C'est un auteur allemand. Cette peinture illustre les deux voiles du bateau dont parle le poème de Conrad Ferdinand Meyer. Ces deux voiles du bateau sont une personnification de deux âmes qui s'aiment et qui connaissent une véritable harmonie dans les actions qu'ils font, dans les sentiments qu'ils ressentent au gré du vent de leur relation.

A Venus de Joachim du Bellay

A Venus

Ayant après long désir 
Pris de ma douce ennemie 
Quelques arrhes du plaisir, 
Que sa rigueur me dénie,
Je t'offre ces beaux oeillets, 
Vénus, je t'offre ces roses, 
Dont les boutons vermeillets 
Imitent les lèvres closes
Que j'ai baisé par trois fois, 
Marchant tout beau dessous l'ombre 
De ce buisson que tu vois 
Et n'ai su passer ce nombre,
Parce que la mère était 
Auprès de là, ce me semble, 
Laquelle, nous aguettait 
De peur encores j'en tremble.
Or' je te donne des fleurs 
Mais si tu fais ma rebelle 
Autant piteuse à mes pleurs, 
Comme à mes yeux elle est belle,
Un myrthe je dédierai 
Dessus les rives de Loire, 
Et sur l'écorce écrirai 
Ces quatre vers à ta gloire
« Thénot sur ce bord ici, 
A Vénus sacre et ordonne 
Ce myrthe et lui donne aussi 
Ses troupeaux et sa personne. »

Joachim du Bellay est un poète français né vers 1522 à Liré en Anjou, et mort le premier janvier 1560 à Paris. Sa rencontre avec Pierre de Ronsard fut à l’origine de la formation de la « Pléiade », groupe de poètes auquel Du Bellay donna son manifeste, « la Défense et illustration de la langue française ». Son œuvre la plus célèbre, « Les Regrets », est un recueil de sonnets d’inspiration élégiaque et satirique, écrit à l’occasion de son voyage à Rome de 1553 à 1557.

La Madone de Charles Baudelaire

La Madone

I

Vous m'avez donné, Madame,
Un étrange chapelet
Qui m'a pris le cœur et l'âme
Comme un agile filet !

Où sont mes goûts de naguère ?
On me disait libertin !
Aujourd'hui je n'ai plus guère
Que des soifs de sacristain.

Je me prosterne et je prie,
Chaque jour à deux genoux,
La bonne Vierge Marie
Qui, d'en Haut, veille sur nous.


II

Je récite l'Angelus,
Brûlant d'une ardeur nouvelle !...
Mais ne vous étonnez plus...
Mon secret - je le révèle !

Au fond du ciel étoilé
La Vierge m'est apparue
Découvrant son front, voilé
Par un grand manteau de nue !

J'ai cru... N'ai-je point rêvé ?
Oui j'ai cru... Dieu me pardonne !
En bredouillant mes Ave
Que c'était vous la Madone. 

Les bienfaits de la Lune de Charles Baudelaire

Les bienfaits de la Lune 

La Lune qui est le caprice même regarda par la fenêtre pendant que tu dormais dans ton berceau, et se dit : " Cette enfant me plaît. "

Et elle descendit moelleusement son escalier de nuages, et passa sans bruit à travers les vitres. Puis elle s'étendit sur toi avec la tendresse souple d'une mère et elle déposa ses couleurs sur ta face. Tes prunelles en sont restées vertes et tes joues extraordinairement pâles. C'est en contemplant cette visiteuse que tes yeux se sont si bizarrement agrandis ; et elle t'a si tendrement serrée à la gorge que tu en as gardé pour toujours l'envie de pleurer.

Cependant dans l'expansion de sa joie, la Lune remplissait toute la chambre comme une atmosphère phosphorique, comme un poison lumineux et toute cette lumière vivante pensait et disait: " Tu subiras éternellement l'influence de mon baiser. Tu seras belle à ma manière ; tu aimeras ce que j'aime et ce qui m'aime: l'eau, les nuages, le silence et la nuit ; la mer immense et verte ; l'eau uniforme et multiforme, le lieu où tu ne seras pas; l'amant que tu ne connaîtras pas ; les fleurs monstrueuses ; les parfums qui font délirer ; les chats qui se pâment sur les pianos et qui gémissent comme les femmes, d'une voix rauque et douce !

" Et tu seras aimée de mes amants, courtisée par mes courtisans Tu seras la reine des hommes aux yeux verts dont j'ai serré aussi la gorge dans mes caresses nocturnes ; de ceux-là qui aiment la mer, la mer immense, tumultueuse et verte, l'eau informe et multiforme, le lieu où ils ne sont pas ; la femme qu'ils ne connaissent pas ; les fleurs sinistres qui ressemblent aux encensoirs d'une religion inconnue, les parfums qui troublent la volonté, et les animaux sauvages et voluptueux qui sont les emblèmes de leur folie. " 

Et c'est pour cela, maudite chère enfant gâtée que je suis maintenant couché à tes pieds, cherchant dans toute ta personne le reflet de la redoutable Divinité, de la fatidique marraine, de la nourrice empoisonneuse de tous les lunatiques.





Sur cette image, on peut voir la Lune qui surplombe le ciel, ainsi que "l'escalier de nuages".

A une passante de Charles Beaudelaire

A une passante

La rue assourdissante autour de moi hurlait.
Longue, mince, en grand deuil, douleur majestueuse,
Une femme passa, d'une main fastueuse,
Soulevant, balançant le feston et l'ourlet ;

Agile et noble, avec sa jambe de statue.
Moi, je buvais, crispé comme un extravagant,
Dans son oeil, ciel livide où germe l'ouragan,
La douceur qui fascine et le plaisir qui tue.

Un éclair... puis la nuit ! - Figitive beauté
Dont le regard m'a soudainement fait renaître,
Ne te verrai-je plus que dans l'éternité ?

Ailleurs, bien loin d'ici ! Trop tard ! Jamais peut-être !
Car j'ignore où tu fuis, tu ne sais où je vais,
Ô toi que j'eusse aimée, ô toi qui le savais !

Charles BAUDELAIRE, né le 9 avril 1821 et est décédée le 31 août 1867, était un poète français nourri de romantisme et tourné vers le classicisme. Son plus grand chef-d'oeuvre fut le recueil de poème Les fleurs du mal.
La peinture qui illustre ce poème définit bien la description que Baudelaire fait de la passante. Elle est mince, raffinée, porte des couleurs de deuil, et d'une beauté qui touche le cœur du poète.

Das zerbrochene Ringlein von Joseph von Einchendorf

Das zerbrochene Ringlein


In einem kühlen Grunde
Da geht ein Mühlenrad
Mein Liebste ist verschwunden,
Die dort gewohnet hat.

Sie hat mir Treu versprochen,
Gab mir ein'n Ring dabei,
Sie hat die Treu gebrochen,
Mein Ringlein sprang entzwei.

Ich möcht als Spielmann reisen,
Weit in die Welt hinaus,
Und singen meine Weisen,
und gehn von Haus zu Haus.

Ich möcht als Reiter fliegen,
Wohl in die blut'ge Schlacht.
Um stille Feuer liegen,
Im Feld bei dunkler Nacht.

Hör ich das Mühlrad gehen :
Ich weiß nicht, was ich will - 
Ich möchte am liebsten sterben,
Da wär's auf einmal still !


Traduction :

La bague brisée

Dans une contrée froide,
Il y a un moulin,
Ma bien-aimée a disparu,
qui y habitait,

Elle m'a promit la fidélité
En faisant ça m'a donné une bague,
Elle brisé ce lien de fidélité,
Ma bague se brisa en deux.

J"aimerai voyager en temps que troubadour,
Découvrir des lointains pays,
Et chanter mon histoire,
en allant de maison à maison.

J'aimerai voler en temps que chevalier,
Confiant dans la bataille sanglante,
Afin d'allumer des feux silencieux,
Dans les champs durant une nuit profonde.

J'entend la roue du moulin :
Je ne sais pas ce que je veux -
Je préfererais mourir,
Que ce soit une bonne fois pour toute, le calme !


Ce poème a été écrit par Joseph von Eichendorff durant l'année 1813. Il fait parti des poètes renommés de son époque. Das zerbrochene Ringlein est un poème mélancolique, et l'auteur utilise une personnification à travers la bague brisée, pour parler d'un cœur brisé lorqu’un être perd sa bien-aimée, et que celui-ci n'est plus à ses côtés.
L'auteur, Joseph von Einchendorff, est né le 10 mars 1788, et est décédé le 26 novembre 1857. C'est à la fois un poète et un romancier allemand.
L'image de ce cœur brisée représente la personnification que le poète a fait à travers le titre. Lorsque l'on dessine un cœur, on joint deux cœurs humains. Ici, on peut voir la cassure qui se fait après une peine de cœur, et la séparation des cœurs des deux êtres humains.